Dans le podcast de Chez Sally, Ronisia monte au créneau et fait part du traitement différent qu’elle reçoit en raison du beauty privilege, un phénomène qui n’est pas nouveau dans l’industrie de la musique.
Retour sur Ronisia
Voici une petite piqûre de rappel sur Ronisia à travers quelques faits :
- Ronisia Mendes Morges est née à Tarrafal, au Cap-Vert, le 13 novembre 1999.
- Parmi ses influences, on retrouve des artistes comme Rihanna, Alicia Keys ou encore Beyoncé
- Elle est également influencée par son entourage. En effet, la musique est une réelle passion familiale, elle est bercée par des artistes de zouk tels que Fanny J, La Compagnie Creole ou encore Fanny J
- Avant d’évoluer dans la musique, Ronisia se prédestinait à une carrière d’éducatrice spécialisée. Néanmoins, son destin en a décidé autrement : son entourage pousse la future chanteuse à aller enregistrer au studio
- Ronisia sort son premier titre, “Plus de peine”, en 2019
- Son ascension continue ensuite avec des hits comme “Atterrissage”, “Mélodie (Tatami)”, ou encore “Suis-moi” avec Ninho et “Comme moi” avec Tiakola
- Ronisia sort son premier album éponyme en 2022
- Son deuxième album, era 24, sort en 2023. Les artistes Niska, Lisandro Cuxi et AMARIA BB ont notamment participé à l’album.
Pourquoi Ronisia se rebelle contre le beauty privilège ?
Le beauty prilvilege n’est pas nouveau en réalité. Le site Urban Dictionary en donne une définition plutôt simple, juste et pertinente :
Une personne qui a plus d’opportunités et qui réussit mieux dans la vie parce qu’elle est attirante.
Même si au premier abord l’on pourrait croire qu’il s’agit d’un avantage, cela peut vite desservir, particulièrement dans l’industrie de la musique.
Ronisia soulève ce point dans le podcast de Crazy Sally, Chez Sally.
Quand on me dit d’abord “ah t’es jolie !” avant même d’avoir fait attention à mon art, moi, ça me blesse plus qu’autre chose. Je préfère à la limite qu’on me dise “Ronisia, elle est pas ouf dans le clip, mais le son il est lourd”, je préfère qu’on me dise ça. Quand tu passes la nuit au studio, les répets et tout, t’as la voix cassée, t’es fatiguée… Quand t’as fait tout ça et qu’au final on te dit juste “ah, t’es belle” T’es en mode “ah ok”
En effet, comme le suggère Ronisia, le public, le professionnel ou autre personne exposée à l’art, éclipse et en vient à faire justement abstraction du caractère artistique d’une œuvre. À la place, la personne se focalise uniquement sur les caractères physiques de l’artiste, ce qui peut être plus ou moins mal vécu par un(e) artiste, et être perçu comme réducteur.
Reste à savoir à quel degré les individus, qu’ils évoluent dans le secteur du divertissement ou non, en tirent justement profit.
