Vendredi dernier, le breakdance a fait une entrée fracassante dans l’histoire des JO. Pour l’occasion, Ondec Media a interviewé Ismael Taggae, ancien champion du monde de la discipline en 2003 avec le groupe Pockemon.
Reims, c’est sa ville. Ismaël y a grandi, il est parti puis, il est revenu. « Si tous les gens talentueux avaient quitté Reims, personne ne serait là pour transmettre aux jeunes et faire avancer la ville », dit-il convaincu.
Son engagement envers la jeunesse fait écho à sa propre histoire. Un jour, alors qu’il est présent à la fête de son quartier, Ismaël Taggae, encore adolescent, fait une rencontre qui changera sa vie. David Moyen, 30 ans, danseur de breakdance déclenche en lui, une vocation.
La tenue urbaine, propre au danseur de break, Ismaël la connaît que trop bien puisque vingt ans après, il arbore un style similaire à celui de son mentor. Lorsqu’il nous reçoit au studio 511, il porte un tee-shirt Balenciaga noir, une casquette Ralph Lauren de la même couleur, un jogging gris et une paire de Jordan.
Outre la création de son studio et du groupe « Footzbeul », c’est le parcours même d’Ismaël, considéré comme un ambassadeur international du breakdance qui fait rayonner sa ville à l’international. Le 30 juin, il a eu l’honneur de porter la flamme olympique à Reims.
Le break fait partie intégrante de sa vie. La semaine, Ismaël donne des cours de danse dans son studio et le week-end, il part dans d’autres villes promouvoir la culture hip-hop. Lorsqu’il ne le pratique pas, il en parle dans les médias.
Sa passion, devenue sa profession, s’est transformée en engagement pour les cultures urbaines et la jeunesse. Son élève Mattéo Lecomte abonde dans ce sens :
La semaine dernière, la discipline est entrée aux Jeux olympiques pour la toute première fois. Les battles se sont déroulés place de la Concorde à Paris. Un événement majeur pour la culture hip-hop qui le rend fière de pratiquer cet art.
Au-delà de son talent, Ismaël a le goût de l’effort. Ancien basketteur professionnel, il adopte rapidement une mentalité de sportif qui s’avère payante pour son avenir. Qu’il soit dans le basketball, la danse ou dans une tout autre discipline, il vise l’excellence.
« Tout ce que j’aime, quand j’ai décidé de le faire, je le fais à fond. Toutes les personnes qui m’inspirent comme Michael Jordan, parti de rien, sont des personnes qui n’arrêtent pas de s’élever », confie l’ancien champion du monde.
D’ailleurs, son ami Sophian Rezgui souligne ce trait de sa personnalité: