L’Union européenne (UE) monte au créneau après l’interdiction de son drapeau lors de la finale de l’Eurovision 2024. La Commission européenne a officiellement déposé une plainte auprès de l’Union européenne de radiodiffusion (UER), l’organisateur du concours, exigeant des explications sur cette décision jugée « regrettable » et « incompréhensible ».
Des drapeaux interdits, des questions soulevées
Samedi soir, lors de la finale du concours qui s’est déroulée à Malmö en Suède, des spectateurs se sont vus interdire l’entrée à la salle de concert avec des drapeaux européens. Cette décision, justifiée par l’interdiction de « tout drapeau autre que ceux des pays participants » et de « toute bannière à message politique », a suscité l’incompréhension et l’indignation de nombreux Européens.
Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne, a dénoncé une décision « qui jette une ombre sur ce qui est censé être un moment joyeux pour les peuples de toute l’Europe ». Il a également souligné que l’UE est « la cible d’acteurs malveillants et autoritaires », et que la décision de l’UER « a contribué à discréditer un symbole qui rassemble tous les Européens ».
Des incohérences et des précédents
L’incompréhension est d’autant plus grande que des drapeaux de l’UE étaient présents lors des éditions précédentes de l’Eurovision. De plus, le candidat suisse Nemo a arboré un drapeau représentant les personnes non binaires sans être inquiété.
L’UE demande des comptes et réaffirme l’importance du symbole européen
La Commission européenne a demandé à l’UER de « fournir des explications sur les raisons de cette décision et d’en attribuer la responsabilité ». Eric Mamer, porte-parole de la Commission, a également rappelé que le drapeau européen est « celui de tous les pays membres de l’UE ou d’autres États du Conseil de l’Europe ayant pris part à la compétition ».
Cette polémique relance le débat sur le rôle et la place de l’Union européenne dans l’espace public, et notamment dans des événements culturels comme l’Eurovision. L’interdiction du drapeau européen est perçue par certains comme une atteinte à l’identité et aux valeurs européennes, et soulève des questions sur la liberté d’expression et la neutralité politique de l’Eurovision.
Au-delà de l’aspect symbolique, cette affaire met en lumière les tensions et les clivages qui traversent l’Europe. Il est important que l’UER et l’UE s’engagent dans un dialogue constructif pour apaiser les tensions et trouver des solutions respectueuses de tous.