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Carlos Baleba, programmé pour le graal…

Tous les détails de sa carrière ont été programmés. De la prise en main par son géniteur, à l’encadrement par ses agents…rien n’a été fait au hasard. Même pas le choix du dossard 17, pour son baptême de feu avec les Lions Indomptables.

Des Épreuves de l’Enfance à la Gloire du Football

Son enfance n’a pourtant pas été facile. Du moins, certains évènements, sont venus la compliquer. Il est encore tout petit, quand les flammes consument la maison familiale où il était avec ses parents en banlieue du quartier Akwa à Douala. Avec les moyens de bords, son père doit trouver le moyen de reloger toute la famille, déjà en proie à des difficultés de survie quotidienne. Tout petit alors que sa passion pour le football brûlait intensément, il a failli ne plus jouer au football.

Une blessure, qui l’a obligé à boitiller des mois durant. Il faisait alors ses premiers pas dans un centre dénommé Future Soccer, et détenu à l’époque par un fervent supporter du Canon de Yaoundé, appelé Johny. C’était avant son intégration à l’Ecole de Football Brasseries du Cameroun, la célèbre académie, qui a vu défiler des talents comme Rigobert Song, Samuel Eto’o, Geremi Njitap, Pierre Wome… A cette époque, il s’essayait au poste d’ailier, avant de se recentrer pour évoluer en numéro dix. Il n’a même pas encore douze ans, mais il survole tout, quand bien même il joue avec les enfants plus âgés. Son talent explose clairement à la Coupe Top, où il bluffe tous les recruteurs, qui inscrivent son nom en majuscule pour l’accès dans cette académie de EFBC.

Le dernier évènement qui aurait pu faire basculer la carrière de ce jeune joueur, aura été le décès de sa maman, qui l’avait accompagné à Lille quelques mois plus tôt pour la présentation au Domaine du Luchin, le Centre d’entrainement Lillois. En avril 2023, elle succombe à un cancer qui la rongeait depuis peu. Elle a à peine eu le bonheur de savourer les premiers pas de son fils en Ligue 1. Elle n’a donc pas vu, le départ de son fils en Angleterre, où Brighton a déposé 30 millions d’Euros sur la table ! Une première pour un jeune footballeur africain, qui avait à peine cinq apparitions en Ligue 1. Les indices clairs, d’un talent dont les spécialistes seuls, maitrisaient les profondeurs.

Un Transfert Historique pour un Jeune Talent Africain

Mais il y a un élément qui fait la différence dans la progression de Carlos Baleba. C’est la rapidité avec laquelle tout se passe. Il n’a pas eu besoin de plus de temps pour battre tous ses coéquipiers lillois, aux exercices physiques d’endurance. Il n’a pas eu besoin de jouer une saison pleine en Ligue 1, pour que les clubs anglais accourent. Il n’a pas eu besoin de deux saisons en Angleterre, pour devenir une pièce centrale du dispositif de son club. Il n’a pas eu besoin de plus d’un match avec les Lions Indomptables, pour en devenir l’attraction. Cette rapidité, n’est pas uniquement liée à son talent.

Elle est surtout l’œuvre d’un homme à l’ombre de toute exposition et de tous les regards, qui l’a préparé pour le haut niveau : Son géniteur. Il faudrait s’arrêter un peu sur cet homme, pas très exposé dans l’organisation de sa carrière, et qui pourtant a joué un rôle central.

Eugène Balepa : L’Homme Derrière le Prodigieux Carlos Baleba

Eugène Balepa (avec P au lieu de B comme son fils), est un ancien footballeur, qui a fait les beaux jours des clubs comme Dynamo de Douala au Cameroun, et qui a terminé sa modeste carrière professionnelle en Afrique du Sud, après de multiples essais non concluants dans plusieurs clubs français comme Saint-Etienne. Attaquant robuste et coriace, il n’y a pas un défenseur camerounais de sa génération qui n’a pas souvenance des cauchemars qu’il leur infligeait, par le talent, et surtout par sa gueule ! Oui, Eugène Balepa est une grosse gueule, qui ne se laisse pas marcher dessus. Beaucoup sont d’ailleurs unanimes, que cela lui a causé du tort, dans un environnement où tout ce qu’on attend d’un footballeur est le silence complice, face aux dérives managériales. Mais cela l’a surtout aidé, pour se forger une personnalité unique, qui fait de lui et unanimement, l’un des meilleurs préparateurs physiques au Cameroun.

C’est cette expérience qu’il a choisi de mettre au service de son fils, pour prendre aussi sa revanche sur un monde du football, qui ne l’a pas reconnu à sa juste valeur, il s’est donné pour défi de fabriquer un génie, qui n’est autre que son propre fils.

Dans une interview au journal en ligne de son club à l’époque losc.fr, voici ce que Carlos déclarait au sujet de son propre père : « Dès le départ, papa m’a inculqué le travail. Il y a des choses qu’il me faisait faire et qui étaient difficiles, comme porter des charges lourdes ou courir pendant plusieurs heures. Tout le monde lui disait : « Non, c’est encore un enfant, il ne faut pas faire ça ». Mais j’y allais à mon rythme. Quand je suis entré à l’académie, il m’a laissé la première année, puis, vu qu’il est entraîneur à l’École de Football des Brasseries du Cameroun, il m’a repris en charge à mes 14 ans en me proposant des programmes de musculation et de courses. Je m’entraînais avec les U18 de l’académie. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à jouer à mon poste actuel, en box to box ». Il mérite simplement une standing ovation le Coach Balu, comme on l’appelle affectueusement. C’est cette stratégie, qui a bonifié le talent d’un garçon que tout le monde, au centre de formation, encadreurs comme coéquipiers, appelaient « Ballon d’or ». Indice prophétique ? On a hâte que cela arrive.

La Stratégie Derrière l’Ascension de Carlos Baleba au LOSC

A côté de ce parapluie technique de son géniteur qui le couvrait loin de la pluie des regards, il y a eu par la suite, un solide socle de management. C’est d’abord sur le choix de sa destination au départ du Cameroun, que l’équipe de management, qui avait été sollicité…par son père (encore lui), a montré ses griffes. Alors que les responsables du centre de formation penchaient pour Rennes, elle a été catégorique sur la destination Lille. Pas simplement pour des raisons financières, même si Lille était à mille lieues de ce que proposait Rennes, il y a eu une exigence de la lisibilité du parcours sportif.

De mémoire de journaliste, je n’avais jamais vu, une telle projection sur trois ans au moins, avec une précision sur les étapes de sa carrière. Pour nous qui avions eu accès à ces documents, la Premier League était une étape quasiment scellée, avant sa signature au LOSC. C’est cette équipe qui a entouré de prudence son arrivée à la sélection nationale. Il était prévu, qu’il y arrive mature, et prêt pour les grandes batailles qui attendaient les Lions Indomptables. Beaucoup sans informations fiables et surtout sans connaissance du projet de carrière de Carlos Baleba, s’étaient lancés à des conjectures inutiles, de changement de nationalité sportive. C’est mal connaitre le patriote qui fait office de père, et le rêve nourrit dans le secret par Carlos lui-même qui depuis le centre de formation, clame haut et fort, son rêve de jouer pour le Cameroun, et de gagner la Coupe du monde. Oui, vous avez bien entendu, la Coupe du monde ! espérons que les Dieux du football l’entendront, et qu’il sera l’étoile qui éclairera cette voie lactée du succès et du triomphe futur des Lions Indomptables.

Carlos Baleba et l’Héritage de Marc Vivien Foé

D’aucuns diront qu’il a du cran ! oui, il en a, de par son géniteur qui l’a façonné dans son moule. Il faut en avoir de toute les façons, pour s’accaparer du dossard 17 pour sa première apparition avec l’équipe du Cameroun. Un dossard chargé d’émotions multiples, qui vont de la tragédie à la consécration. Les camerounais ont les yeux rivés au ciel, depuis le 26 juin 2003, date du décès tragique de Marc Vivien Foé, pour attendre sa réincarnation.Beaucoup estiment d’ailleurs, que c’est l’élément manquant, par la personnalité et par le talent, pour retrouver la génération dorée des années 2000.

Carlos Baleba est né en 2004, un an après son décès. Il ne l’a donc pas vu jouer. C’est là qu’intervient, le rôle clé de son entourage, et le message qu’il souhaite envoyer au peuple camerounais. C’est audacieux, mais c’est faisable, pour le peu qu’il a démontré pour sa première. Celui qui a pour idole Pogba et Kevin Debryune, a pris le pouvoir du milieu de terrain des Lions Indomptables, à 20 ans seulement ! Il faut aller chercher très loin dans les archives, pour trouver une telle réalité. Tout jusque-là a marché comme programmé. Il reste que son rêve de gagner la Coupe du monde avec le Cameroun, programmé dans ses envies et sa volonté, se réalise aussi. Comme sa carrière, prévue par tous les bookmakers pour se poursuivre dans des écuries de haute facture, comme le Real Madrid, Manchester United ou City, Barcelone et autres Liverpool. Bonne suite Champion.

Martin Camus MIMB

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3 Commentaires

  1. Son parcours est en plus lisible et traçable comme celui des jeunes stars européennes.

    Lui souhaiter une excellente santé et aussi un environnement (clan) saint qui va rester focus pour le protéger et non l’exposer.

  2. Merci Martin pour cet article écrit avec une plume dont toi seul a le secret.

    J’espère que ce travail fait sur Carlos sera davantage abbatu pour les jeunes talents locaux que nous avons.

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