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Rayures de zèbre sur la Cannebière

Le choix de débarquer sur le vieux port, est tout aussi curieux, que son style de jeu, éclatant, mais parfois suicidaire. Décryptage.

C’est l’un des rares entraineurs qu’on annonce de façon unanime, comme le prochain crack des bancs de touche. Certains l’ont désigné, comme le successeur de Guardiola. Parce qu’obsédé par les schémas tactiques révolutionnaires comme lui, mais surtout, parce qu’il sait mourir avec ses idées, quitte à se mettre à dos tout le monde, mais avec le dénominateur commun de produire du jeu, du très beau jeu. Et tout s’est davantage enflammé, le jour où Guardiola lui-même, est monté au créneau, pour parler de Roberto Dezerbi.

Un jour de mai 2023, il va déclarer : « Faites attention à ce que je vais dire car je suis quasiment convaincu que j’ai raison : Roberto Dezerbi est l’un des managers les plus influents de ces 20 dernières années. Il n’y a aucune équipe qui joue de la même manière qu’eux, c’est unique. Lorsqu’il est arrivé en Premier League, j’ai eu le pressentiment que l’impact serait important, mais je ne pouvais pas m’attendre à ce qu’il le fasse en si peu de temps. Il se crée 20 à 25 occasions en moyenne par match. Il est de loin meilleur que tous ses adversaires, il monopolise le ballon comme je ne l’ai pas vu depuis très, très longtemps ». Venant de Guardiola, il est difficile non seulement de douter de sa qualité, mais de faire meilleur éloge. Tout le monde le voyait donc destiné à un grand club jouant les premiers rôles en Champions League. On avait hâte de le voir à un niveau plus grand, il apporte de la fraîcheur à la tactique. 

Bien avant l’annonce de son départ de Brighton, tout le monde le voyait partout, à commencer par Manchester City où on annonçait Guardiola à bout de piste, après avoir trusté le trophée de Champions League qui manquait au club bleu de Manchester. On l’annonçait donc partant pour la saison prochaine et le seul successeur qu’on voyait là-bas pour conserver au minimum l’identité de jeu et au maximum la révolutionner, était l’italien Roberto Dezerbi. Personne ne pouvait imaginer que les choses s’accéléraient avec son départ de Brighton.

Et avant son arrivée à Marseille, chaque fois qu’un banc de grand club se libérait, on l’envoyait tout de suite dans cette direction. On l’a vu à Liverpool quand Klopp a annoncé son départ, on l’a vu au Barca quand Xavi n’a pas pu s’accorder avec son directoire, on l’a envoyé au Bayern quand Tuchel a été prié de plier bagages…On le voyait partout dans ces grandes écuries, et certaines l’ont clairement approché, on le voyait partout donc…sauf à Marseille, où il a finalement atterri. Pas parce que l’Olympique de Marseille n’a pas une valeur capable d’attirer un tel profil, les noms comme Beckenbauer, Goethals ou plus récemment Bielsa ayant fait un tour à la cannebière, mais simplement parce qu’au moment où il débarque, l’OM ne dispute aucune compétition européenne ! Inimaginable pour un entraineur qui sort d’un club de milieu de tableau en Premier League, le plus grand championnat au monde, et qui croule sous les propositions des clubs huppés et mieux structurés. Qu’est-ce qui a donc présidé au choix de Marseille ? Cette question renvoie sur plusieurs pistes qu’il est nécessaire de visiter.

Même s’il a connu l’expérience sur le banc avec des clubs comme Sassuolo, Chakhtar Donetsk et plus récemment Brighton, la vérité est qu’il lui manquait un bain de foule et de pression, dans un club européen dans les grands championnats. Justement donc, il aurait pu choisir Liverpool, le Bayern ou même le Barca. C’est là qu’intervient le facteur d’apprentissage avant de faire le saut dans le grand bain. Marseille est la transition qu’il lui faut, pour des clubs populaires avec grosse pression de résultats, et où les ambitions ne son pas tout de suite à des standards de folie. La pression à Marseille justement cette saison, ne concerne que le championnat, où personne ne pourra lui faire le procès de ne pas le gagner, face à la toute puissance naturelle du PSG. Ça lui donne donc le temps d’apprendre au calme. Il trouve une équipe de Marseille absente à l’Europe et lui donner au meilleur des cas une place européenne pour la prochaine saison, est la seule pression qu’il peut avoir. Cette transition réussie, devra lui réouvrir les portes d’un plus grand et l’expérience de Marseille lui aura servi à quelque chose. C’est malin et intelligent. Il n’a que 45 ans, et s’il atterri au très haut niveau, c’est pour y rester au moins pendant quinze ans.

Mais c’est naïf de rester sur cette seule raison. Il avait besoin de quitter aussi un environnement trop familial, pour arriver dans un club où il aurait plus de responsabilités. A Brighton, il n’avait pas le statut effectif de Manager, contrairement à la plupart de ses homologues de Premier League. Brighton est en fait un club de famille, et Tony Bloom l’actuel propriétaire, l’a hérité de son père et il gère le sportif et l’administratif. Le terme Manager accolé à celui qui est au banc de touche, l’est juste par convenance d’appellation dans un environnement où c’est presque la règle. Le fait qu’il ait annoncé de façon aussi surprenante son départ alors qu’il lui restait des années de contrat et le travail impressionnant de rentabilité économique qu’il a fait dans ce club, montre que les discussions ont duré, probablement sur une responsabilisation plus grande. 

L’autre chose non négligeable, est la personnalité de Pablo Longoria, l’actuel Président de l’OM. Il a une capacité d’infiltration dans le monde du football, où il est capable des deals les plus incroyables. Sur le plan de carrière qu’il peut proposer à Dezerbi, il peut y introduire des facilités d’arriver à d’autres sphères qu’il tient par son carnet d’adresse et ses réseaux. Mais c’est loin d’être un hasard, que le banc marseillais est aux couleurs de l’Italie depuis quelques temps : Tudor, pur produit italien, Gattuso, et Maintenant Dezerbi. Il doit avoir une explication à tout cela, et c’est pourquoi finalement, on peut comprendre le choix de l’italien. Ce sera pour du foot, et pour du business. Il a les moyens de rendre fou, la cannebière. Ce sera l’une des attractions de la reprise.

Martin Camus MIMB

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