Mercredi 8 janvier, le réalisateur espagnol signe son grand retour avec un film sur l’euthanasie , inspiré du roman de Sigrid Nunez « Quel est donc ton tourment ».
Memento Meri* aurait tout aussi bien pu être le titre du dernier film du réalisateur espagnol, tant le scénario de « La chambre d’à côté » laisse une place considérable à la mort. Ce film engagé ouvre la voix aux champs des possibles et pousse le spectateur à s’interroger sur le très controversé thème du suicide assisté.
Tout le génie du réalisateur se révèle dans la manière de le traiter. Il place l’euthanasie autour d’une puissante histoire d’amitié entre Ingrid (Julianne Moore) et Martha (Tilda Swinton). A peine ont-elles le temps de se retrouver que, Martha parle de son cancer à Ingrid et de son souhait d’avoir recours au suicide assisté. Là, se noue une amitié digne de celle de Montaigne et La Boétie où la maladie devient la pierre angulaire sur laquelle se reposent les deux femmes. Avec sa créativité habituelle, Pedro Almodovar sublime cette thématique et nous invite à nous interroger sur notre rapport à la vie, à la mort mais surtout à l’amour.
Là encore, le réalisateur ne déroge pas à la règle, en présentant à l’écran, un couple de femmes courageuses comme dans ses précédents films « Julieta » (2016) ou Madres paralelas (2021).
Le film de Pedro Almodóvar est un véritable plaidoyer sur le droit de mourir.
Pendant la Mostra de Venise de septembre 2024, le réalisateur espagnol affirmait ceci :
« […] dire adieu à ce monde proprement et dignement est un droit fondamental de tout être humain », avant d’ajouter « les croyants de toute religion à respecter et ne pas intervenir dans les décisions individuelles à ce sujet ».
il conclu sont discours en disant que « Les êtres humains doivent être libres de vivre et de mourir lorsque la vie leur est insupportable ».